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Channel: Commentaires sur : Comment créer de toute pièce un déficit de scientificité en donnant une leçon d’épistémologie
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Par : anonyme

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Merci de votre réponse. Sur la moralisation du capitalisme, c’est très intéressant, je n’y avais pas pensé alors que je pratique pas mal Boltanski et Cie ; sinon, je trouve que votre réponse éclaircit bien les choses (pour moi) même si, bien entendu, je ne suis pas d’accord, mais ça ne sert à rien de l’être. Votre réponse est beaucoup plus « calme » que le billet, que je trouve vraiment très unilatéral. Je n’ai pas lu du tout de la même façon l’article de Bouvier en question, peut-être parce que j’ai plus fait attention que vous à des expressions comme «  Je n’ai pas la prétention de résoudre ce conflit en quelques lignes mais de faire quelques remarques » (sur la question holisme/individualisme) ; «  Il y a peut-être plus de raisons d’espérer dans le fait que » (il existe des modèles de transition indiv./holisme), etc… ; alors que vous vous attachez exclusivement aux marqueurs du type « on doit/on ne doit pas » qui donne l’impression (fausse, je pense) que l’auteur de l’article est un prétentieux qui croit tout savoir.
Je trouve qu’Alain Caillé, que vous citez à l’appui de vos remarques sur la théorie sociologique générale, est beaucoup plus prétentieux (« j’ai trouvé un nouveau paradigme ! »). Le mérite du discours épistémologique en question est l’humilité : considérer par exemple que le conflit individualisme/holisme est quasi-éternel. Poser le « paradigme du don » pour le plaquer sur la réalité et tenter de résoudre ce conflit est très créatif, mais peu cumulatif, et assez prétentieux.
Mais loin de moi de traiter Caillé de « bouffon » ni de suggérer que « ça va pas dans sa tête » comme le fait Greg à propos de ceux qui essayent de clarifier (peut-être sans succès, ça je pourrais en convenir) le discours sociologique. Pour moi, le commentaire de Greg est une dérive très grave, oui, une dérive épistémologique : « ce qui manque c’est le style, ceux qui le nient n’ont pas vraiment lu dans leur vie », etc… mais ce commentaire ne semble pas vous poser de problème à vous, M. Chateauraynaud (dans les débats autour de Sokal, il me semble bien que c’étaient les littéraires qui étaient les plus agressifs)
Mais les questions que vous posez sont réelles; pour ma part, je rêve d’une cohabitation apaisée entre ceux qui aiment le style analytique (oui Greg, ça existe) et ceux qui sont plus phénoménologiques. Je suis sûr que c’est possible, d’ailleurs, après avoir lu votre réponse, je commence à penser que votre billet initial était à prendre dans une certaine mesure au deuxième degré (l’expression « Tout dépend de la manière dont ces lignes sont lues » était peut-être une indication de votre part ?)
Merci pour les liens vers vos articles, j’y passerai ; sur l’anonymat, votre première hypothèse est la bonne. Je suis juste trop fragile institutionnellement pour me permettre de prendre même un risque minime (mais peut-être ai-je tort).


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